Viens acheter des vitamines

Bree avait soudain épprouvé une sensation d'etouffement chez elle. Elle avait besoin de prendre l'air, c'était sur...
Elle mit donc un beau tailleur vert parfaitement repassé qui mettait en valeur ses yeux couleur pomme. Son brushing était impeccable, ses ongles manucurés. Elle était resplendissente, comme d'habitude ! Son sourire laissait croire qu'elle vivait dans le bohneur et la joie. Bree avait reussit une fois de plus. Elle avait l'air parfaite.
Elle penetra donc dans la pharmacie, et vit Georges Williams, son ami pharmacien. Elle se dirigea vers lui et lui dit avec son petit sourire :

-Bonjour Georges !

Le pharmacien qui avait accourut lorsqu'il avait apperçu Bree s'exclama, un grand sourire aux lèvres :

-Bree !! Comment allez vous ? J'espère que vous vous en remmettez... de enfin...

Bree le coupa avec un sourire figé :

-Je fais allez comme vous le voyez !

Puis elle changea précipitament de sujet :

-Auriez-vous des vitamines mon cher Georges ? Voyez-vous, je ne me sens pas en trsè grande forme et je pense que cela pourrait me faire du bien...

Le pharmacien lui offrit gracieusement les comprimés et la retint, histoire de bavarder avec cette femme dont il était littéralement fou amoureux...

Personne ne sembla vraiment se demander pourquoi, ce matin-là, Andrew était parti plus tôt que d'habitude. Danielle était encore boulversée par la mort de son père, et ne cessait de parler de lui à chaque repas, pour rappeller à quel point il était merveilleux... Ce qui avait plutôt le don d'exasperer Andrew. En réalité, cela le faisait juste ouvrir les yeux sur la disparition soudaine de son père, et le rendait encore plus triste qu'auparavant. Ces derniers temps, il avait quitté pas mal de fois la salle à manger, bouillonant de rage, ne supportant plus les récits de sa soeur. C'était peut-être pour cela qu'il n'était pas resté plus de 5 minutes à table, ce matin-là...

Non, il semblait y avoir un autre raison. Et cette raison devait certainement répondre au nom de Justin. Habillé plutôt décontracté, il partit donc à la première heure, pour rejoindre son petit copain, qui l'attendait devant la maison, comme d'habitude. Bree, étonné, l'avait d'ailleurs suivit jusqu'à la fenêtre du salon, pour voir ce que pouvait faire son fils, à une heure pareille... La réponse sembla la ramener à la réalité : ce n'était pas parce que Rex était mort, qu'Andrew n'était plus gay !

Le jeune couple partit donc en direction du centre commercial de Fairview, ou ils avaient prévus de passer la journée ensemble, pour essayer d'oublier les récents évènements boulversants qui s'étaient abatus sur eux sans crier gard. En pleine coeur de l'après-midi, cependant, alors qu'ils revenaient d'une séance de cinéma plus que passionante, Andrew aperçut les cheveux rouges flamboyants de sa mère, dans la Pharmacie. Il n'était pas vraiment surpris de la trouver, une fois de plus, en compagnie de ce "Georges", qu'il détestait encore plus que sa propre mère. Remarquant l'étincelle de rage qui illuminait ses yeux, puis le visage de Bree Van De Kamp dans la pharmacie, Justin retint le bras de son petit copain...

- Andrew, viens ! Tu peux toujours lui faire payer une autre fois, aller...

D'un geste brusque, il bouscula Justin sur le côté, lui permettant ainsi de se rendre jusque vers sa mère, qui semblait bien rigoler avec ce cher Mr Williams. Arrivé devant eux, il remarqua qu'il n'était pas vraiment le bienvenue. Mais peu lui importait...

- Au cas ou tu l'aurais oublié, Papa vient de mourir.

Les mains dans les poches de son jean, il se retenait fortement de le pas les sortir de leur cachette, de peur de s'emporter, et de frapper le phramacien tant appricié par sa mère. C'était vraiment... Pathétique.

Bree parlait de tout et de rien avec son ami Georges. Elle trouvait que c'était quelqu'un de vraiment bien, un homme sans mauvaises intentions et ceci etait rare. Il lui changeait les idées, et l'espace de quelque minutes elle ne pensa plus à Rex, ni même à Andrew ou Danielle. Elle se sentait bien et cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie ainsi.
Mais hélàs à cet instant, Andrew arriva de nullepart, le visage déformé par la colère, les yeux lançants des éclairs menaçants à sa mère.
Une expression de surprise mélées à l'horeur passa sur le visage de Bree qui reprit bientôt une expression sereine, tandis que son fils lui rapellait en public que son père était mort.
Elle serra les poings. La pharmacie entière les observait. Elle sourit calmement à son fils et lui dit :

-Andrew ! Que fais-tu là ? Je venais justement acheter des vitamines pour nous remettre d'aplomb... etant donné qu'on ne dort pas beaucoup...

Son sourire était légerement crispé, mais personne ne pouvait le remarquer. Elle esperait que son fils se calme et ne fasse pas une scène dans la pharmacie, pleine de monde.

Mais Bree se trompait. Il ne lui ferait certainement pas ce plaisir ! Il avait bel et bien décidé, en venant jusqu'à elle, de lui faire honte, et de montrer à quel point son fils était mal élevé. Oui, il allait faire un scandale devant tout le monde, même s'il fallait pour cela qu'il sacrifie son après-midi avec Justin. Ce dernier rejoignait à présent Andrew lentement, espérant pouvoir le calmer si la situation dégénérait... Mais il avait toujours peur de Bree, qui n'avait toujours pas accepté l'homosexualité de son fils.

- Il n'y a que toi qui ne dors pas beaucoup, maman... Et vous...

Andrew se tourna à présent vers Goerges, celui pour qui sa mère arrivait à oublier tout ce qui venait de se produire au cours des derniers jours. Elle ne pleurait même plus son pauvre mari, et l'avait presque oublié... Après tout, c'était tant mieux pour elle... Mais Andrew ne supporterait surement pas que sa mère aille si vite avec ce pharmacien.

Il sortit alors une main de sa poche. Plaçant son poing devant sa bouche, il essayait de se retenir une dernière fois... Mais son coup parti trop vite pour que quelqu'un ne puisse l'arrêter. Mr Williams tomba sur le sol, la lèvre en sang, le regard haineux. Bree s'était accroupie auprès de lui, essayant d'examiner sa blessure qui n'avait vraiment rien d'extraordinaire.

- Vous ne touchez plus à ma mère, compris ?

Justin avait attrapé la main d'Andrew, essayant de le réconforter un maximum. Lui caressant la mains doucement, il lui conseillait de partir, avant que ca ne dégénére. Andrew commençat à reculer lentement, sans quitter Goerges des yeux, lorsque Bree remarqua que Justin et son propre fils se tenait par la main. L'image du baiser qu'il s'était permis de faire devant chez elle le matin-même remonta alors à son esprit. Elle se releva alors, cherchant quelque chose à dire pour retenir Andrew, et pour le mettre mal à l'aise.. Quelque chose qui pourrait avoir à faire avec son homosexualité...

Bree palit lorsqu'elle vit les trais de son fils se durcir encore plus. Elle le regarda avec insistance, essayant de le convaincre de se calmer. Mais non, son fils était lancé. Pale comme un linge elle s'appuyant maladroitement au rayon et perdit les dernières couleurs qui lui restaient. Et là, il se produisit l'irreparable. Elle vit Andrew manacer le pharmacien qui ne réagit pas, puis elle vit son propre fils lever le poing et frapper Georges. Une expression horrifiée fit place à la colère sure le visage de Bree. Elle regardait Andrew, puis Georges, incrédule. Elle ne pouvait croire que son propre fils, l'enfant qu'elle avait elevé ait frappé un homme sans aucune raison valable.
Justin apparut aux cotés d'Andrew. Bree avala sa salive et réalisa avec peine qu'il se tenaient la mains. Comment.. Comment pouvaitèil faire cela ??
Elle eu beaucoup de mal à retrouver une expression normale. Au bout de quelque seconde elle se précipita vers Georges, l'aidant à se relever.
Elle regarda ensuite son fils avec un regard plus noir que jamais.

-Andrew ! Nous allons mettre les choses au clair... Voilà : Soit tu t'excuse immediatement auprès de M.Williams, soit tu repart aujourd'hui même pour ce camp de jeunes délinquants... C'est toi qui vois mon chéri...

Le matin même donc, Justin s'était réveillé tout aussi tôt que les deux autres. Il avait passé la nuit à cogiter durant de nombreuses heures sur ce qu'il lui arrivait. Son secret avait été révélé au grand jour et tout le monde voyait d'un mauvais oeil sa relation avec Andrew. Quand tout cela allait-il cesser? Il se disait plus d'une fois qu'il devrait tout arrêter maintenant, pour le bien de tous, mais son petit ami lui revenait sans cesse en tête et cela le déstabilisé. Ne tenant plus de rester dans son lit à se morfondre, il se dirigea rapidement vers la salle de bains de l'appartement qu'il partageait avec John, celui-ci étant toujours en train de dormir, étant donné que cette marmotte ne se levait que si Gabrielle Solis l'attendait à la porte ><, il ne s'inquiéta pas plus de son sort et prit donc une bonne douche pour commencer cette journée qui s'annonçait dors et déjà désastreuse, comme les autres.

Echangeant quelques SMS avec Andrew, qui désirait le voir le plus vite possible, il se prépara rapidement et se dirigea enfin vers la maison des Van de Kamp. Depuis l'accident cardiaque de Rex, Justin se sentait plus que proche de son ami et tentait de l'aider du mieux qu'il pouvait, en l'occurence en passant le plus de temps possible en sa compagnie. Il trouvait en lui une sensibilité dont il doutait de l'existence, et en toute franchise, ce n'était pas désagréable, de se soucier enfin de quelqu'un, pour qui il serait prêt à tout. Comme à son habitude, le jeune homme attendit devant la grande maison qu'Andrew sorte. Quand enfin ce dernier pointa le bout de son nez dehors, il l'accueilla d'un simple baiser qui ne manqua sûrement pas d'indigner Bree, toujours présente à sa fenêtre fétiche qu'elle aimait tant nettoyer ><. Il se fichait pas mal du désespoir de la mère de famille, tout comme Andrew en vérité. Evidemment quand on est amoureux on partage l'avis de l'autre, erf. La journée s'annonçait donc un peu plus adoucit qu'il l'avait pensé, un tour au centre commercial, un passage au fast food où il envoya une montagne de ketchup dans la figure d'Andrew, bref... Tout pour lui remonter le moral et lui faire oublier la mort de son père. Puis le cinéma, la séance plus que passionnante, pour raison inconnue bien entendue. Il fallait encore maintenir cette bonne humeur jusqu'à la tombée de la nuit, mais comment aurait-il pu deviner qu'en passant près de la pharmacie (avec les boites de spasfon en promotion *ZBAFF*), il aurait le plaisir de croiser Bree, en compagnie de Georges ('videmment c'est un employé, où serait-il? ><). Il sentait déjà une légère tension s'installer chez son petit ami et n'hésita pas à le retenir.

- Andrew, viens ! Tu peux toujours lui faire payer une autre fois, aller...

Pas question de gacher tout ça pour une maniaque du ménage qui rejettait tous les défauts de son fils. Mais Andrew était déjà lancé et d'un coup assez violent, il le fit reculer et pénétra dans la pharmacie. Justin lui emboita le pas, soupirant intérieurement, ça n'allait pas être joyeux. Déjà, les phrases que les deux jeunes gens s'échangèrent n'étaient pas des plus polies, et Justin se rangea automatiquement du côté d'Andrew. Percevant une grande déception dans le regard de ce dernier, il lui attrapa lentement la main, cherchant par ce geste à le réconforter, ne se souciant même pas de la réaction de Bree. Enfin si... Quand elle prononça les mots "camp de jeunes délinquants", il manqua d'exploser. Perdre encore Andrew? Pas question ! Justin ne pu se retenir plus longtemps et décida de s'incruster dans la dispute, ne réfléchissant pas vraiment à ses actes.

- Il n'a aucun compte à vous rendre.

Certes très idiot >< mais c'est tout ce qu'il avait en réserve.

Andrew gardait la mainde Justin blottit dans la sienne, se retournant une nouvelle fois vers sa mère et ce pharmacien. Celui-ci c'était relevé, et regardait la scène calmement, essayant peut-être de faire comme s'il n'était pas là... Ou peut-être essayait-il tout simplement de se retenir, à son tour, de foutre une gifle au fils de sa "bien-aimée".

Pris d'une colère intense, Andrew n'avait plus envie que d'une seule chose. Embrasser Justin, là, devant tout le monde. Prouver à sa mère qu'elle avait profondement rater l'éducation de son fils, même si déjà, tous les malades du quartiers s'en était rendus comptes. Mais nan, il fallait encore attendre un peu. Ca ne servirait que de bouquet final. Le silence s'installa pendant quelques instants. Seul Justin fut capable de prendre la parole, et Andrew l'en remercie interieurement.

"Camp de délinquants". Sa mère était donc désespérée au point de ne plus savoir quoi faire de lui ? C'était bien lamentable, et une belle preuve de lacheté de sa part. C'est ce qui redonna à Andrew ce sourire narquois qui lui allait pourtant si bien. Il avait passé une merveilleuse après-midi en compagnie de son homme, et voilà qu'il venait de tout gâcher... Mais nan ! Nan, ce n'était pas de sa faute ! C'était elle, depuis le début ! Il ne pouvait plus la supporter...

D'une voix calme, et posée, il répondit alors à sa mère, le regard plein de rage, et les mains tremblantes sous l'effet de la colère.

- Si j'ai frappé Georges, maman, c'est parce que je te respecte encore un peu... Mais ça me désole de voir que tu en ais arrivé jusqu'ici. Mais d'un côté, te sentir déprimée, et te voir aussi lache que cela me rend presque heureux.

Il la regarda encore un instant, remarquant alors qu'elle bouillonait de rage, à son tour. Ce n'était pas vraiment bon signe, mais Andrew n'allait certainement pas perdre la face aussi facilement. Il fixa son regard ainsi, et ce pendant quelques secondes, avant de se retourner lentement vers Justin, et de l'embrasser. Après avoir desseré leur étreinte, Andrew regarda une dernière fois en direction de sa mère, avec qui il pensait que tout pouvait s'arranger. Mais c'était peut-être juste un simple rêve. Le jour viendrait ou elle finirait par le détester, à son tour... Ce jour-là, il aurait gagné la bataille.

Toujous main dans la main avec Justin, il avait bien décidé de se faire pardonner pour avoir une mère pareille, et surtout pour avoir gâcher quelque peu leur magnifique journée. Ils sortaient de la pharmacie, se demandant alors ou ils pourraient bien aller, espérant que la Van De Kamp aux idées de chiffons presque permanentes ne les suivrait pas...

Bree regarda son fils avec une expression déterminée. S'il ne s'excusait pas, elle ne reviendrait pas sur sa décision. Elle le defia du regard quand Justin se manifesta. Il avait l'air paniqué, et, un instant Bree eu compassion de ce jeune homme qui devait être autant déboussolé qu'eux. Mais elle n'en laissa rien paraitre et regarda calmement le petit ami de son fils. Le... petit ami ? Ces mots lui étaient insupportable. Elle répondit sereinement :

-Jeune homme, je vous prierai de ne pas vous mêller de cette histoire...

Reportant son regard sur son fils, elle s'apperçut de la lueur de rage qui vrillait dans ses yeux. Elle déglutit difficilement lorsque devant tous, sont fils lui annonça que la voir si déprimée et lache lui faisait plaisir. Elle sentit ses poils se dresser sur ses bras.
Lorsqu'un petit sourire se dessina sur les lèvres de son fils elle sut ce qu'il allait faire. Elle tenta de dire quelque chose pour empêcher ça, mais rien de sortit. Elle observa la scène avec horreur : son petit garçon, embrassant Justin devant la pharmacie entière. Bree n'avait jamais fait de cachemards pareils. La tête lui tourna. La vue brouillée, elle vit son fils se diriger vers la sortie. Bree ne sentait plus rien. Elle arrivait à peine à respirer. Tout à coup elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Elle se senti tomber, et sa tête heurta violement le sol, avec un bruit sourd. Bree gisait là, par terre, les yeux clos, devant toute la pharmacie qui contemplait la scène avec horreur.

Justin était déstabilisé, ou bien plus que ça. Il devait se l'avouer que la mère d'Andrew lui avait toujours provoqué certains frissons, toujours calme à vous regarder tel un vautour, de quoi donner la chaire de poule. Il baissa les yeux, comme pour s'excuser d'être intervenu, même si son petit ami en était soulagé, lui voulait plutôt oublier tout ça. EFfaçant complètement la présence de Georges par la même occasion qui semblait vouloir se faire le plus petit possible, il eut soudain un grand interêt passionnel pour le sol... Si si c'était tellement magnifique qu'il pourrait le fixer ainsi des heures, sauf qu'Andrew n'était pas de cet avis et l'entraina bien vite en dehors du magasin.

Enfin sortit de cette atmosphère pesante, Justin lâcha un soupir de contentement et chercha à tout prix à s'éloigner de Bree, tout comme son fils d'ailleurs. Il a fallut qu'il tourne la tête vers la pharmacie une dernière fois... Bougre ! S'il ne l'avait pas fait il aurait pu vite partir en compagnie de son petit ami et se décontracter pour la fin de journée, mais non... Lorsqu'il aperçu la femme aux cheveux roux flamboyant tomber au sol, il fut secoué d'un sursaut et lâcha automatiquement la main d'Andrew.

- Andrew ! Ta mère !

Bien qu'il détestait cette mère de famille, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter de la sorte.

Andrew se retourna, cherchant à comprendre ce qui pouvait bien inquiéter Justin de la sorte. Il fronçat légèrement les sourcils, voyant la masse rouge de cheveux qui appartenait à sa mère gisant sur le seul. Quelque part, au fond de lui, il avait envie d'aller voir ce qu'il se passait, et de s'excuser. Mais c'était trop tard, et Andrew était plutôt du genre à vouloir finir ce qu'il avait commencé. S'il s'excusait, rien que cette fois-là, son plan était à l'eau, et ce n'était pas vraiment ce qu'il souhaitait pour le moment.

- Ce cher Georges peut toujours s'en occuper... Il est pharmacien, non ?

Son regard était froid, et il continuait de fixer sa mère qui était étendue de tout son long sur le sol carellé et sûrement glacial de la pharmacie. Mr Williams était assis à ses côtés, essayant de tenir sa tête de tel sorte à ce que quelqu'un puisse la faire boire un peu d'eau. C'était pitoyable, mais tellement bien aux yeux d'Andrew. La bataille était à présent bien entamée, et quelque chose lui disait qu'il allait certainement la gagner.

Comme si rien de tout cela ne s'était produit, il se tourna vers Justin, les mains à présent dans ses poches, ne laissant apparaitre que ses pouces. Souriant, il regardait son petit copain avec beaucoup plus d'interet...

- On va ou maintenant ? Il faut bien que je me fasse excuser pour ce fiasco...

Son sourire avait disparu, et il ne pensait même plus à ce qu'il se passait à quelques mètres de lui, à l'intérieur de la boutique. Il cherchait, par-dessus l'épaule de Justin, un endroit ou ils pourraient se poser pour discuter, avant que sa mère ne se réveille, et les suive...

Mais Justin n'allait certainement pas laisser passer ça. Ok Bree était horripilante, mais de là à la laisser seule dans la pharmacie alors qu'elle venait de faire un malaise. Bien qu'elle soit entourée d'une personne au moins à la limite de la compétance médicale, ce n'était pas une raison. Son sourire qui avait illuminé son visage quelques temps auparavant, après la magnifique journée passée en compagnie d'Andrew n'était pas prêt à refaire surface.

- Andrew... C'est ta mère quand même, oublie Georges... Tu peux toujours lui faire payer ça plus tard !

Plus tard plus tard toujours plus tard, Justin était de ceux qui préféraient encore reporter les pires choses au lendemain.

- Je l'ai déjà dit ><"

Compléta t-il soudain, oui ça y est il débloquait à nouveau, dans des cas pareils, Justin avait pour habitude de déconnecter son cerveau deux à trois secondes xD. Ahem, enfin il espérait qu'Andrew se réveille enfin et aille aider sa mère... Bien que ça n'allait rien arranger du tout, c'était déjà ça.

Bree gisait par terre, les yeux clos. Le coeur de Gerorges Williams fit un bond dans sa poitrine. Il se jeta par terre, soulevant la tête de la jolie rousse. A cet instant précit, il maudit Andrew. Sa mère ne méritait pas cela. Il haissait cet abominable enfant, ce garçon capable d'infliger les pires souffrances et se réjouir du malheur de sa mère. Georges, livide se tourna vers un collègue qui le regardait les bras ballants et s'exclama :

-Mais voyons espèce d'imbécile !! Reste pas là ! Apporte-moi un verre d'eau !

Se tournant vers la jeune stagiaire il ajouta en criant :

-Et toi, appelle une ambulance !

Geroges tenta de faire boire Bree qui ne bougeait pas. Tout a coup, toutes les règles de sécurité qu'il connaissait s'étaient envolées. Il ne savait que faire, et, se tournant vers la foule il maugréa :

-Ne restez pas là ! Elle n'a pas d'air poussez-vous un peu ! Il n'y a rien a voir ! Ce n'est pas un spectacle !!!

Le pharmacien se tourna vers Bree la regardant avec inquiétude, guettant l'arrivée de l'ambulance.

Andrew hésita un long moment. Il avait quitté Justin du regard, et regardait à présent la foule qui se ruait à l'intérieur de la Pharmacie pour voir clairement ce qu'il s'y passait. Georges était furieux, et essayait en vain de chasser les voyeurs, pour laisser un peu d'air à Bree. L'ambulance arriverait d'une minute à l'autre, et il n'y avait plus qu'une seule chose qui continuait de trotter dans la tête du garçon : " C'est de ta faute, Andrew. "

Fronçant les sourcils, et se mordant la lèvre sans qu'on puisse le remarquer, Andrew regardait la scène, sans vraiment savoir quoi faire. Il n'avait pas envie d'aider ce pharmacien qui lui donnait des envies de meurtres, et par dessus tout, il n'avait pas envie de s'excuser auprès de sa mère. Comme toutes les personnes qui le connaissait sur le bout des doigts pouvait le savoir, Andrew était une personne qui acceptait difficilemen ses erreurs, et qui continuait de se voiler la face jusqu'à ce qu'on ne lui ouvre les yeux sur les choses qu'il avait pu faire... La plupart du temps, il faisait plus de mal que de bien...

Toujours hésitant, il s'avançat de quelques pas en direction de la "boutique" se disant qu'il pourrait s'enfuir une fois sa mère revenue à ses esprits. Il n'aurait alors plus qu'à l'attendre dans le salon, seul, pour entâmer une discussion sérieuse sur le pourquoi du comment de toute cette histoire. Bree ne serait certainement pas contre ce genre de discussion. Du moins, il fallait l'espérer.

Ecoutant les conseils de Justin, il se retourna vers lui une dernière fois, sans rien dire. Il se contenta simplement de le regarder, comme pour se redonner un peu de courage... Il tourna alors une nouvelle fois la tête vers la foule qui continuait de se presser autour de sa mère. D'un pas plus que vif, il bouscula les quelques personnes qui lui bloquaient la route, sans même donner d'explication. Arriver devant sa mère, toujours étendue sur le sol, mais le crane soigneusement posé dans les mains de Mr Williams, Andrew s'agenouillit. Sans même dire un mot, il vint caller la tête de sa mère dans ses bras, ses cheveux rougâtres frolant le sol...

Georges regarda la scéne pendant quelques secondes, avant même de se lever, et de partir en direction des étalages pour y prendre ce dont il avait besoin pour réanimée la femme de sa vie. Andrew posa alors un délicat baiser sur le front de Bree, lui caressant doucement les cheveux. Après lui avoir mouillé le front avec un peu d'eau froide, elle se réveilla enfin, encore un peu assomée. Andrew sourit à sa mère, la serrant contre lui. Etrangement, il se sentait mieux que s'il était parti... Et d'ailleurs, il n'avait même pas envie de s'enfuir.

Bree ouvrit les yeux. Tout dansait autour d'elle. Mais où était-elle ? Tout était confus... Le premier visage qu'elle vit, fut celui de son fils Andrew. Une vague de bohneur luisubmergea le coeur. Elle avait la tête posée sur les genoux de son enfant et ce dernier la regardait l'air inquiet.

Soudain, tout revint lui revint en mémoire. Mais avec un etonement phénoménal, elle se rendit compte qu'elle n'était même pas fachée. Pas du tout; Elle se sentait si bien près de son fils... Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu un contact physique comme cela avec lui... Elle soupira, les yeux mi-clos et tenta de sourire à Andrew. Elle lui prit difficilement les mains et murmura d'une voix assez faible, la gorge nouée par l'emotion qui la submergeait :

-Andrew... Je t'aime... Je n'ai jamais voulu te faire du mal...

Elle parlait si faiblement que seul elle et Andrew entendaient ces paroles. Bree se sentait comme dans un rêve. Elle se retrouvait projetée lorsqu'Andrew était enfant, lorsqu'elle le calinait des heures durant... Qu'avait-elle fait ? Avait-elle perdu son enfant à jamais ?

Les ambulances arrivaient. On entendait la sirène de celles-ci, indiquant que les secouristes allaient arriver d'une seconde à l'autre dans la pharmacie. La tête de Bree était toujours délicatement posée sur les jambes de son fils. Ce dernier était souriant, ravi de voir que sa mère retrouvait peu à peu ses esprits, qu'il lui avait fait perdre quelques minutes auparavant. Tout semblait s'arranger, et dans sa tête, Andrew avait prévu de discuter avec sa mère lorsqu'ils arriveraient à la maison. Non, il n'allait certes pas être aussi infecte qu'il pouvait l'être d'habitude. Il voulait simplement faire comprendre quelque chose à sa mère sans être méchant, ni sans avoir besoin de partir en claquant les portes. Il voulait juste lui parler, lui dire ce qu'il pensait d'elle, et surtout... Qu'il voudrait que tout s'arrange.

Mais il voulait d'abord voir Danielle, pour qu'elle soit avec eux lorsque cette petite discution aurait lieu. Elle pourrait alors écouter ce qu'il s'y passe, intervenir, donner son avis... Il fallait, plus que jamais, que la famille soit de nouveau réunie.

- Je t'aime aussi, Maman.

Personne, à part eux deux, n'arrivaient à entendre ce qu'ils pouvaient bien se raconter. Seule Bree venait d'ailleurs d'entendre les paroles de son fils... Qui étaient des plus sincéres. Il était à présent rassuré. Sa mère l'aimait donc encore ? Mais pour combien de temps encore ? Elle ne semblait pas se souvenir qu'il ne supportait pas la religion, qu'il avait fumé de la marijuana, qu'il buvait encore un peu d'alcool ocasionellement, et surtout, qu'il entretenait une relation des plus passionelles avec Justin. Mais ils se parleraient de tout cela en arrivant. Ce n'était pas vraiment le moment, ni l'endroit, de s'xpliquer... Les secouristes firent alors tout leur possible pour remettre Bree sur pied en un rien de temps...

Justin avait suivit Andrew du regard, esquissant un léger sourire, rassuré de l'initiative du fils Van de Kamp. Il abaissa la tête pour shooter dans un cailloux et se décida à rejoindre les autres à la pharmacie, pas vraiment affolé, à son grand bonheur, c'était ou ça, ou il pétait un câble et criait partout alors... Restant simplement spectateur, il se plaça aux côtés de certains clients de la boutique qui étaient là depuis quelques temps déjà et avaient été surprit du malaise soudain de Bree. Non il n'entendait pas ce qu'Andrew disait à sa mère, mais le devinait assez bien.

Une fois que les secouristes prirent place et donnèrent certains soins à la mère de son ami, il attendit que la zone soit "sans danger" pour s'approcher.

- Andrew?

Il semblait secoué de ce qu'il s'était passé, mais en même temps c'était normal.

Bree regardait Andrew tendrement. Soudain son souffle se coupa. Andrew avait dit une chose qu'elle n'aurait jamais imaginé qu'il puisse lui dire... Il venait de dire à sa mère qu'il l'aimait ! Il l'aimait ? Bree sentit une emotion encore plus forte la submerger. Ce moment était plus que magique, intense.

Les secouristes firent leur apparition, et aidèrent Bree à se relever. Mais Bree était ailleurs. Bien loin, perdue dans ses pensées. Enfin tout lui parrut plus clair. A vouloir tellement proteger son fils, elle lui avait fait du mal. Elle s'y était mal prise, et avait eu tout faux. Sur toute la ligne, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas été parfaite. Cela fit un effet de coup de massue sur Bree qui réalisa avec horreur que ses enfants et beaucoup de gens avait bien cru qu'elle n'était pas touchée par la mort de son mari. Comme elle s'en voulait !

Reprenant conscience de la situation, elle fit signe aux secouriste qu'elle allait bien. Elle les remercia et se tourna à nouveau vers Andrew. elle le regardait comme si elle le voyait pour la première fois. Elle portait un regard nouveau sur son fils, et comprennait soudainement des choses sur le comportements de son fils. Elle prit conscience qu'elle y était pour quelque chose si tout se passait mal. Elle sourit a son fils. Un sourire qui en disait long. Un sourire qui s'excusait, qui lui montrait son amour. C'était tout ce qu'elle pouvait faire pour lui signifier ce qu'elle ressentait, du moins pour l'instant...

Bree s'était relevée, à présent assise face à son fils. Il semblait qu'elle aille déjà beaucoup mieux, ce qui fit sourire Andrew. Ce n'était aucunement un sourire moqueur, ni même narquois, mais simplement un sourire qui témoignait qu'il avait à nouveau retrouvé sa mère, et qu'il était près à l'aider. L'alcool devenait presque le quotidien de Bree, et Andrew était près à redevenir son fils chéri, et à discuter longuement avec elle, mettre les choses au point, lui dire à quel point il était désolé. Il avait tellement de choses à lui avouer à la fois. Et ce sourire traduisait toutes ces pensées.

Se relevant, il épousta un peu ses vêtements, avant de tendre la main à sa mère, pour l'aider à se relever, et à se remettre debout. Elle semblait encore assez étonnée par la dernière chose que son fils lui ait dit, et Andrew ne lui en voulait pas. Depuis toujours, il avait tout fait pour essayer de gagner la bataille, et ne plus être aimé de sa mère. Et il se rendait là, à cet instant, que c'était absolument inutile de continuer... Il regardait sa mère, qui était quelque peu décoiffée après sa chute. Mais elle avait sûrement d'autres chats à fouetter en ce moment, que de refaire sa coiffure... Les secouristes aidèrent, eux aussi, la mère de famille à se relever tout doucement, essayant de savoir ce qu'il s'était produit auprès de quelques témoins, et de Mr Williams.

Bree n'ayant même plus conscience du monde qui l'entourait, revint doucement. Elle voulait absolument parler avec son fils. Elle ignora la foule l'entourant et se dirigea vers Georges Williams. Elle lui dit au revoir :

-Georges, je vais y aller... Je repasserai un autre jour récupérer les vitamines...

Le pharmaciens essaya de retenir Bree, mais elle ne l'écouta pas et se dirigea droit sur son fils. Elle sourit en lui disant :

-Andrew ? TU rentres bientôt à la maison ? J'aimerai beaucoup parler avec toi tu sais... ^^

Puis elle remarqua que son fils regardait ses cheveux d'un drole d'air. Elle prta sa mains à sa tête et se rendit compte que ses cheveux étaient tout ébouriffés. Elle eclata de rire devant la mine surprise de son fils quand elle les laissa tel quel... Après tout, les gens penserait bien ce qu'ils veulent ! L'urgence du mment n'était pas dans sa coiffure, et Bree se surprenait elle même en faisait preuve d'une telle negligence... C'était si bon de se sentir libre ! :p

Andrew était plus que surpris par sa mère. En temps normale, lorsqu'elle se serait relevée, elle n'aurait certainement pas manqué une occasion de donner une bonne correction à son fils, s'excuser longuement auprès de Mr Williams, et aurait certainement finit par faire un long et très ennuyeux discours sur sa coiffure qui était maintenant très négligée. Mais là, elle souriait. Elle avait même presque l'air heureuse que Andrew ai fait en sorte qu'elle s'évenouisse, ce qui était plutôt étrange lorsque l'on connaissait bien Bree. Regardant sa mère, un sourire en coin des lèvres, vraiment étonné par son comportement, il répondit alors, en se tournant vers Justin, qui l'attendait encore.

- Je pense en avoir encore pour 10 ou 20 minutes... Mais attends moi à la maison, tu veux ?

Répondit-il en souriant. Se relevant à son tour, il se tourna vers son copain, un peu perdu à cause de toute cette histoire. Sa tête commencait à bouilloner quelque peu, et pas mal de choses se bousculaient dans sa tête. Mais avant tout, il devait absolument présenter ses excuses à Justin, avec qui il avait passé une journée extraordinaire, mais qu'il avait finit par gâcher. Et cette fois, non, ce n'était plus à cause de sa mère... Prenant discretement son ami par la main, pour se diriger vers la sortie, faisant un dernier geste d'adieu à l'intention de sa mère...